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breve fiscale
 
ÉDITORIAL

« L'audace de l'espoir. Voilà le meilleur de l'esprit américain ; avoir l'audace de croire, malgré toutes les indications contraires, que nous pouvions restaurer un sens de la communauté au sein d'une nation déchirée ; l'audace de croire que malgré des revers personnels, la perte d'un emploi, un malade dans la famille ou une famille empêtrée dans la pauvreté, nous avions quelque emprise, et par conséquent une responsabilité sur notre propre destin ».

 

Cette citation de Barack Obama ne peut que doublement nous interpeller à la fois par son actualité brûlante, mais aussi par son intemporalité et son universalité.


Mais quittons les US pour nous intéresser à ce qui se passe beaucoup plus près de nous : depuis les Lumières et la révolution Française, philosophes et scientifiques ont montré la voie de la déconstruction de toutes les figures tutélaires de la transcendance pour constituer la conscience humaine comme « l’instance suprême de délibération intérieure ».


Personne ne s’en plaindra ; mais avouons que c’est une sacrée responsabilité !


Or, telle une vierge fuyante, l’éthique de la responsabilité se dérobe au penseur amoureux : il faut reconnaître que c’est beaucoup plus facile de vivre heureux dans la servitude et l’illusion plutôt que dans la liberté et la vérité qui sont infiniment plus exigeantes ; et les « calinothérapies » à la mode balisent la funeste route de ceux qui ont choisi de les pratiquer bien au-delà d’une recherche légitime de la sérénité et d’une certaine forme de plaisir, pour les ériger en véritable morale utilitariste : « je veux absolument être heureux dans un monde malheureux car je ne peux pas changer l’ordre du monde » !


Mais ils ont simplement oublié que le bonheur ne va jamais sans la prise en compte de ceux qui nous entourent.
D’où ce que stigmatise Obama : la démission devant son propre destin et la nation déchirée.

 

L’éthique de la responsabilité est donc infiniment plus exigeante car c’est un fardeau qui nécessite des efforts incessants ; mais c’est la seule morale digne de ce nom car elle nous permet de nous arracher à la médiocrité et de vivre dans la lucidité.


Les experts-comptables et les commissaires aux comptes ont fait ce choix difficile dans un monde en désordre.


Mais quel métier faisons-nous réellement ?


Travaillons-nous, pour l’essentiel, à établir ou contrôler des états financiers pour gagner notre vie, ou travaillons-nous à la transparence de l’information financière et à ce que tous les utilisateurs de nos services aient, grâce à nous, une lisibilité et une compréhension bien meilleures d’un monde de plus en plus complexe ?


Il faut avouer que seule la seconde acception fait sens ; mais qu’elle ne va pas sans la pratique à haut niveau de l’éthique de la responsabilité.


Cependant et sans qu’il ne soit nullement question de s’y dérober, notre premier devoir confraternel est d’assister celui ou celle dont la responsabilité est engagée.


Nos instances professionnelles s’y emploient en clarifiant inlassablement les contours, donc la responsabilité à laquelle nous nous exposons dans la conduite de nos missions.


Mais quand la responsabilité individuelle est engagée, c’est évidemment INFORES qui prend le relais.

 
INFORES : Dignité, Solidarité, Confraternité !
Philippe BOSSERDET - Président